LÀ-BAS OU ICI... 

BURKINA FASO OPERA PROJECT 

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Résumé de l'opéra “Là-bas ou ici…” 



Pour la scène d'ouverture de l'opéra, nous assistons à Liso arrivant au Burkina Faso. Enfant, Liso connaissait un réfugié, Tonton Bosco, qui s'était échappé d'Angola, mais il n'a jamais imaginé qu'un jour lui aussi allait devenir un réfugié. 



Une fleur, un cœur et un poing ... 



Le rêve qu'il avait, après avoir fui, épuisé et s'est endormi, c'était à peu près la mort de son père, qui s'est produite quand il était encore très jeune. Dès que sa famille a reçu des nouvelles que son père, qui vivait loin, était mort, sa famille paternelle (ses oncles et tantes) a expulsé Liso, avec sa mère et son frère,de leur maison. Cette mémoire douloureuse avait traumatisé Liso. 



Là-bas ou ici ... 



Liso endure une vie dure dans un pays étranger, le son de la mer résonne dans ses oreilles, bien qu'il n'y ait pas de mer dans ce pays, et il se souvient, tout en regardant les femmes qui passent, immergées dans les fragments de sa mère. 



Mama n'aime pas les termes des mindele ... 



Tout en élevant Liso, sa mère travaillait chaque jour à la vente de nourriture et exerçait d’autres petits boulots pour élever dignement ses enfants. La grand-mère n’avait pas voulu envoyer la maman de Liso à l’école. Elle avait parlé de « Mindele Miyindo » c’est-à-dire " peau noire-masques blancs" et Liso s’en souviens. Ce sont des enfants à la peau noire, éduqués comme des blancs, dans des écoles construites par des Blancs. Le scénario selon lequel il fallait envoyés des enfants à l’école du blanc (pendant la colonisation) portait avec lui des avantages et des inconvénients : dans l’idée des uns les enfants envoyés à l’école du blanc devraient être des étoiles lumineuses d'espoir, qui auraient créé un meilleur avenir pour le pays. Cependant, d’autres (comme Mamiika, la grand-mère de Liso) pensaient que ceux qui sortaient de ces écoles devraient être des traîtres à leurs ancêtres. Lequel de ceux-ci peut être vrai, dit-elle, reste incertain. 



Le comédien discute ironiquement de l'état des habitants vivant dans une situation de guerre civile et diverses rumeurs sur le traitement odieux de ceux qui subissent des avortements clandestins illégaux. 



Bimôgô Ya 

(le comportement des personnes de nos jours) 



Dans la chanson qui suit, il se plaint de la méfiance parmi les gens, que parfois même des parents et des frères et sœurs sont douteux et sceptiques les uns envers les autres, et chante qu'ils ne peuvent jamais être totalement sûrs de la véritable nature de la société dans laquelle ils habitent. 



Mer ... 

Le benjamin malgré lui ... 



Dans sa vie de réfugié, il pense toujours à sa mère, qu'il a laissée dans leur ville natale. S'il devait retourner dans son pays, dans sa situation actuelle, il serait immédiatement arrêté et n'a donc aucune idée quand ils seront à nouveau en mesure de se réunir. Il chante ses poèmes, exprimant ses sentiments pour elle. Lors de sa dernière nuit à Mutunase Makololikolo (il s’agit d’un pays imaginaire), recherché par la police, il rend visite à sa mère dans l'obscurité pour lui dire au revoir, puis, alors qu’il fuyait sa ville natale dans un bus, son premier poème a été écrit. 



Mimaho Dimignalé (observez-vous le monde?) 



Soudainement, le téléphone sonne et il reçoit la mauvaise nouvelle. Cette scène est une histoire réelle du chanteur Maboudou, pas de Liso. Il y a eu une attaque terroriste à Inata en novembre qui a vu son cousin disparaître. Nous ne savons toujours pas s'il est vivant ou mort, mais même le moindre espoir commence à disparaître à mesure que les jours passent. Est-ce un monde dominé par des meurtriers ?!? 



Petite fleur à la peau huile de palme ... 



Après la panne d'électricité, la mémoire de sa jeune sœur, décédée de paludisme à un très jeune âge, est chantée, avec des souvenirs du doux parfum de la douceur de la pluie. Le sentiment de choc de la perdre est toujours vivant en lui, comme si cela s’était produit hier, même si 30 années sont passées depuis. Au cours de l'intermède, le comédien spécule quant à qui était son père. Le prêtre de l'église est le candidat le plus probable ... 



La Paix 


La chanson de la paix est un cri commun entendu dans toute l'Afrique. 

Les mots de sa mère font écho à ses oreilles : 

“être neutre en situation d’injustice c’est être du camp de l’oppresseur.” 



Demain la Terre ... 



Encouragé par cela, il projette ses croyances à demain et continue de marcher. 



Sebeko (papiers) 



La chanson finale invite tout le public sur la scène ! Dansons ensemble ! 



*L’histoire de l’opéra est basée sur « L’Aube d’un avenir avorté… » écrit par Moyi MBOURANGON alias Martial Pa’nucci et tous les textes des chansons en sont tirées sauf Bimôgô Ya, La paix et Sebeko qui ont été écrits par Maboudou Sanou

 



Aperçu

„LÀ-BAS OU ICI…“, projet interdisciplinaire en cours d’élaboration est un opéra en langue française et plusieurs autres langues locales, produit par Keiko Fujiie au Burkina Faso, en Afrique de l'ouest.  

  Commencé en 2019, le projet en cours rassemble plusieurs cultures, langues et formes artistiques, tentant de créer une œuvre d’art globale et ouverte.  

  Le titre est emprunté au roman  L’Aube  d’un avenir  avorté… écrit en français par l’écrivain congolais Moyi Mbourangon, qui signe le libretto de l’opéra.  Les images filmées sont signées Hervé Humbert. 

 Acteurs et danseurs sont sur le point de rejoindre le collectif emmené par Keiko Fujiie. 



  Keiko Fujiie  est une compositrice internationale auteure de plusieurs opéras. 

 Avec ce projet, son expérience et sa connaissance profonde de la musique classique occidentale mais aussi de la musique traditionnelle de l’Asie de l’est, dialogue et se fond dans la musique ouest-africaine et son esprit. 

  Étant donné que la musique Africaine ne s’écrit pas sur partitions mais est transmise oralement, le processus de création d’un opéra requiert une communication attentive et un temps plus long qu’à l’habitude ; c’est dans cette mesure que les quatre actes de l’oeuvre ne seront achevés qu’en 2023. 

  Une première présentation partielle a d’ores et déjà eu lieu à l’institut Goethe à Ouagadougou, Burkina Faso en janvier 2021, le premier acte de l’opéra sera présenté en avril à l’institut Français à Ouagadougou également. 

  Une fois l’opéra finalisé, des représentations sont prévues dans les pays africains, en France, en Allemagne et au Japon.

 

 Composition: Keiko Fujiie, Maboudou Sanou
 libretto: Moyi MBOURANGON
 Musiciens: Keiko Fujiie, Maboudou Sanou, Ibrahim Dembélé, Boureima Sanou
 arts visuels: Hervé Humbert  

 

 performeuse à confirmer Chanteur lyrique à confirmer

nos chansons 

I. UNE FLEUR, UN CŒUR ET UN POING... 

V. DEMAIN, LA TERRE...

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III. LE BENJAMIN MALGRÉ LUI... 

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IV. MER... 

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notre album

Commentaire du compositeur - Keiko Fujiie 

Moyi MBOURANGON, qui remporta la première place du concours d’écriture "Dis-moi dix mots" à l’Institut Français du Congo en 2011, est actif comme rappeur depuis plusieurs années. Pas entièrement satisfait par cette forme d’expression , il a trouvé un nouveau domaine d’expression en commençant à écrire son premier roman. Mon opéra est basé sur ce roman en cours d’écriture.

 Moyi pense toujours en Lingala -sa langue maternelle- et écrit en Français.

  

 Dans les pays africains francophones, il existe beaucoup de langues locales, et la plupart des gens parlent plus de deux langues. Cependant, l’éducation est toujours insuffisante et beaucoup de gens ne comprennent pas la langue officielle qui est le Français.

 Le roman de Moyi, qui montre une grande sensibilité et conscience de la question du langage, est très intéressant à cet égard, et les trois points suivants sont certaines des raisons d’en faire un opéra:

 1. La pensée dans beaucoup de pays d’ Afrique de l’ouest se fait dans en Français, ce qui ouvre un nouveau pan de la langue Française.

 2. Quand le texte en Français est traduit dans une langue autre que celle de Moyi, le Lingala, il subit de subtiles différences et se charge des sens et traditions africaines.

 3. En devenant le texte de l'opéra, il se joint à la musique et est transcendé, ce qui peut-être le libère du joug de la langue de et lui fait retrouver toute la richesse et sa conscience.

 Je souhaite ajouter ici que la matière du roman est autobiographique, ce qui est d’un grand intérêt pour la compréhension de la société africaine de la part des européens et des japonais.

Histoire du projet 

En 2019, j’ai rencontré Francis Kéré à Berlin, un architecte originaire du Burkina Faso acclamé internationalement. J’ai alors appris l’existence du village opéra, projet initié par l’artiste autrichien Christoph Schlingensief, commencé il y a dix ans près de Ouagadougou, avec l’idée que que le village opéra serait une plateforme pour tous les arts (comme dans l’opéra) et le lieu de la rencontre entre l’occident et l’Afrique.

 Cependant, Schlingensief décéda peu après le début de la construction et le bâtiment central dédié aux arts de la scène ne fut pas construit. J'ai alors proposé à Francis de créer un opéra avec les Africains, un opéra qui entre en résonance avec l'environnement, la musique et la culture dans son ensemble, et j’ai suggéré de penser le bâtiment comme une accumulation de ces expériences.

 Le climat au Burkina est favorable aux représentations données à l’extérieur.

 Francis étant d’accord avec l’idée de produire un opéra en collaboration avec le Japon et pas seulement l’Europe, nous avons alors prévu de créer et de donner la première représentation de l’opéra à Gando, le village originaire de Francis où il a construit sa première école.

 J’ai visité le Burkina Faso pour la première fois en 2019, également Gando et son école, et commencé à rencontrer les habitants. Cependant, pas seulement à cause du Covid-19, mais aussi de part la nécessité d’apprendre la culture et la musique traditionnelle africaine, j’ai commencé à écrire le projet à ouagadougou, la capitale, avec les héritiers de la tradition musicale, les griots.

 Je suis aujourd’hui pour la troisième fois au Burkina Faso, et j’ai déjà totalisé un séjour d’un an et 2 mois. Je peux aujourd’hui parler la langue locale (le Moore)

 Ma collaboration avec les griots est active, le premier acte du nouvel opéra sera joué à l’ Institut Français de Ouagadougou le 23 Avril. Jusqu’à présent j’ai autoproduit un CD et pu donner de petits concerts. Malgré le manque de moyens et la difficulté liée à la pandémie, j’ai beaucoup appris des Africains, apporté mon éclairage et partagé la joie de créer ensemble.


 Enfin, le Burkina est un des plus pauvres du monde, j’étais surprise au début de comment les gens vivent dans une telle pauvreté mais j’ai fait construire une modeste petite maison, et je peux continuer à créer notre opéra tout en vivant parmi la population locale.