LÀ-BAS OU ICI... 

BURKINA FASO OPERA PROJECT 

Ce projet d’opéra, démarré au Burkina Faso en 2019, a mis quatre ans pour enfin aboutir. Durant cette période, deux coups d'État ont eu lieu au Burkina Faso. Actuellement, sous la direction du plus jeune président du monde, Ibrahim Traoré, le sentiment national est à son comble alors que le pays vise à créer une nouvelle structure nationale et à parvenir à une véritable indépendance du postcolonialisme.
Notre opéra vise à transmettre aux peuples d'autres régions du monde, à travers la poésie, les chants et la musique, une partie des sentiments du peuple burkinabé qui recherche
une véritable indépendance et une véritable paix à ce moment important de l'histoire.
Nous allons enfin nous produire sur les scènes internationales, à commencer par l'Exposition universelle d'Osaka.

Résumé de l'opéra “Là-bas ou ici…” 
des performances en 2022



Pour la scène d'ouverture de l'opéra, nous assistons à Liso arrivant au Burkina Faso. Enfant, Liso connaissait un réfugié, Tonton Bosco, qui s'était échappé d'Angola, mais il n'a jamais imaginé qu'un jour lui aussi allait devenir un réfugié. 



Une fleur, un cœur et un poing ... 



Le rêve qu'il avait, après avoir fui, épuisé et s'est endormi, c'était à peu près la mort de son père, qui s'est produite quand il était encore très jeune. Dès que sa famille a reçu des nouvelles que son père, qui vivait loin, était mort, sa famille paternelle (ses oncles et tantes) a expulsé Liso, avec sa mère et son frère,de leur maison. Cette mémoire douloureuse avait traumatisé Liso. 



Là-bas ou ici ... 



Liso endure une vie dure dans un pays étranger, le son de la mer résonne dans ses oreilles, bien qu'il n'y ait pas de mer dans ce pays, et il se souvient, tout en regardant les femmes qui passent, immergées dans les fragments de sa mère. 



Mama n'aime pas les termes des mindele ... 



Tout en élevant Liso, sa mère travaillait chaque jour à la vente de nourriture et exerçait d’autres petits boulots pour élever dignement ses enfants. La grand-mère n’avait pas voulu envoyer la maman de Liso à l’école. Elle avait parlé de « Mindele Miyindo » c’est-à-dire " peau noire-masques blancs" et Liso s’en souviens. Ce sont des enfants à la peau noire, éduqués comme des blancs, dans des écoles construites par des Blancs. Le scénario selon lequel il fallait envoyés des enfants à l’école du blanc (pendant la colonisation) portait avec lui des avantages et des inconvénients : dans l’idée des uns les enfants envoyés à l’école du blanc devraient être des étoiles lumineuses d'espoir, qui auraient créé un meilleur avenir pour le pays. Cependant, d’autres (comme Mamiika, la grand-mère de Liso) pensaient que ceux qui sortaient de ces écoles devraient être des traîtres à leurs ancêtres. Lequel de ceux-ci peut être vrai, dit-elle, reste incertain. 



Le comédien discute ironiquement de l'état des habitants vivant dans une situation de guerre civile et diverses rumeurs sur le traitement odieux de ceux qui subissent des avortements clandestins illégaux. 



Bimôgô Ya 

(le comportement des personnes de nos jours) 



Dans la chanson qui suit, il se plaint de la méfiance parmi les gens, que parfois même des parents et des frères et sœurs sont douteux et sceptiques les uns envers les autres, et chante qu'ils ne peuvent jamais être totalement sûrs de la véritable nature de la société dans laquelle ils habitent. 



Mer ... 

Le benjamin malgré lui ... 



Dans sa vie de réfugié, il pense toujours à sa mère, qu'il a laissée dans leur ville natale. S'il devait retourner dans son pays, dans sa situation actuelle, il serait immédiatement arrêté et n'a donc aucune idée quand ils seront à nouveau en mesure de se réunir. Il chante ses poèmes, exprimant ses sentiments pour elle. Lors de sa dernière nuit à Mutunase Makololikolo (il s’agit d’un pays imaginaire), recherché par la police, il rend visite à sa mère dans l'obscurité pour lui dire au revoir, puis, alors qu’il fuyait sa ville natale dans un bus, son premier poème a été écrit. 



Mimaho Dimignalé (observez-vous le monde?) 



Soudainement, le téléphone sonne et il reçoit la mauvaise nouvelle. Cette scène est une histoire réelle du chanteur Maboudou, pas de Liso. Il y a eu une attaque terroriste à Inata en novembre qui a vu son cousin disparaître. Nous ne savons toujours pas s'il est vivant ou mort, mais même le moindre espoir commence à disparaître à mesure que les jours passent. Est-ce un monde dominé par des meurtriers ?!? 



Petite fleur à la peau huile de palme ... 



Après la panne d'électricité, la mémoire de sa jeune sœur, décédée de paludisme à un très jeune âge, est chantée, avec des souvenirs du doux parfum de la douceur de la pluie. Le sentiment de choc de la perdre est toujours vivant en lui, comme si cela s’était produit hier, même si 30 années sont passées depuis. Au cours de l'intermède, le comédien spécule quant à qui était son père. Le prêtre de l'église est le candidat le plus probable ... 



La Paix 


La chanson de la paix est un cri commun entendu dans toute l'Afrique. 

Les mots de sa mère font écho à ses oreilles : 

“être neutre en situation d’injustice c’est être du camp de l’oppresseur.” 



Demain la Terre ... 



Encouragé par cela, il projette ses croyances à demain et continue de marcher. 



Sebeko (papiers) 



La chanson finale invite tout le public sur la scène ! Dansons ensemble ! 



*L’histoire de l’opéra est basée sur « L’Aube d’un avenir avorté… » écrit par Moyi MBOURANGON alias Martial Pa’nucci et tous les textes des chansons en sont tirées sauf Bimôgô Ya, La paix et Sebeko qui ont été écrits par Maboudou Sanou